ETRE UN ECRIVAIN ACCOMPLI, C'EST AVOIR RATE AILLEURS.
L'important est tout simplement d'être. Etre raté pour l'écriture est sûrement un passeport pour d'autres aventures. Mais si l'écriture vous tient alors il ne faut rien lâcher. Il faut tout donner. Etre édité, lu par d'autres, être plus ou moins reconnu est évidemment une sorte d'aboutissement; ne pas l'être c'est rageant. Accumuler les lettres de refus des éditeurs est une expérience douloureuse. Ne pas distinguer celles des éditeurs verreux n'est pas mieux.Mais une fois ''votre petit éditeur provincial'' déniché, alors vous ne vous sentez plus. Enfin vous allez faire connaitre votre prose, pas à des milliers de lecteurs, mais à un nombre conséquent d'inconnus qui peut être vous encourageront à continuer.
Car voilà la belle histoire: continuer... et pourquoi continuer? Pour soi, pour ceux qui éventuellement vous liront, ou pour vous prouver que vous êtes autre chose qu'une simple plume reliée à une multitude de neurones bienveillants. Que vous êtes raté sans doute pour le Goncourt, mais que votre ouvrage ne déparera pas totalement en trônant sur quelques étagères anonymes de bibliothèques plus quelconques qu'improbables.
L'important est donc bien d'être, et comme dirait l'analyste: le savoir c'est mieux.
Après: réussir ou rater, cela relève de l'appréciation et dépend beaucoup de l'observateur, de son humeur et de son degré de distanciation sur les choses.